vendredi 26 avril 2013

Bovin-viande : une rentabilité à restaurer d’urgence pour maintenir la production

Confrontés à un niveau record des coûts de production (+58% par rapport au niveau de référence), des prix insuffisants, et en conséquence des revenus au plus bas, les interrogations des éleveurs se multiplient quant à leur capacité à maintenir en place la production, autant en activité naissage qu’engraissement, et plus encore à transmettre et installer des jeunes.

Le décalage de rentabilité s’accroît avec l’orientation grandes cultures, d’où un risque d’arrêt de l’élevage bovin-viande, dans toutes les régions.

Dans ce contexte de doute et de morosité, les producteurs de viande bovine sont en attente d’orientations fortes dans la future PAC pour redonner une perspective. A défaut, c’est tout un pan de l’économie nationale qui menace de s’effondrer, remettant en cause l’aval de la filière, les emplois induits, l’excédent commercial généré de plus d’un milliard d’euros, et l’équilibre des territoires.

Les priorités de la négociation sur la PAC doivent impérativement aboutir à un niveau de couplage renforcé en faveur du troupeau allaitant, et un soutien amélioré aux surfaces fourragères.

Il faut également fournir de vrais leviers d’adaptation et de compétitivité aux exploitations. Or à ce stade, aucune avancée tangible n’est observée au plan communautaire pour vraiment desserrer le carcan du maintien des prairies permanentes, pourtant frein principal à l’autonomie fourragère des exploitations. Et aucun engagement n’est pris par les pouvoirs publics pour un choix national fort en matière de poursuite du Plan Bâtiments (PMBE) et de déploiement du photovoltaïque en Elevage.

En parallèle, la FNB réaffirme la nécessité que des signaux clairs soient donnés par l’ensemble de la filière pour une revalorisation durable des prix des bovins. La mise en signature d’un accord-cadre interprofessionnel sur une contractualisation avec prise en compte des coûts de production et caisse nationale de sécurisation, serait un premier pas. Mais en tout état de cause, tout dépendra ensuite de l’application que voudront lui donner les acteurs économiques de la filière. Les éleveurs sont prêts à s’engager, mais pas à n’importe quelles conditions, pas à n’importe quel prix !

Communiqué FNB du 25 avril 2013

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