Confrontés à un
niveau record des coûts de production (+58% par rapport au niveau de référence),
des prix insuffisants, et en conséquence des revenus au plus bas, les interrogations
des éleveurs se multiplient quant à leur capacité à maintenir en place la
production, autant en activité naissage qu’engraissement, et plus encore à transmettre
et installer des jeunes.
Le décalage de
rentabilité s’accroît avec l’orientation grandes cultures, d’où un risque
d’arrêt de l’élevage bovin-viande, dans toutes les régions.
Dans
ce contexte de doute et de morosité, les producteurs de viande bovine sont en
attente d’orientations fortes dans la future PAC pour redonner une perspective.
A défaut, c’est tout un pan de l’économie nationale qui menace de s’effondrer,
remettant en cause l’aval de la filière, les emplois induits, l’excédent
commercial généré de plus d’un milliard d’euros, et l’équilibre des
territoires.
Les
priorités de la négociation sur la PAC doivent impérativement aboutir à un
niveau de couplage renforcé en faveur du troupeau allaitant, et un soutien
amélioré aux surfaces fourragères.
Il
faut également fournir de vrais leviers d’adaptation et de compétitivité aux
exploitations. Or à ce stade, aucune avancée tangible n’est observée au plan
communautaire pour vraiment desserrer le carcan du maintien des prairies
permanentes, pourtant frein principal à l’autonomie fourragère des
exploitations. Et aucun engagement n’est pris par les pouvoirs publics pour un
choix national fort en matière de poursuite du Plan Bâtiments (PMBE) et de déploiement
du photovoltaïque en Elevage.
En
parallèle, la FNB réaffirme la nécessité que des signaux clairs soient donnés
par l’ensemble de la filière pour une revalorisation durable des prix des
bovins. La mise en signature d’un accord-cadre interprofessionnel sur une
contractualisation avec prise en compte des coûts de production et caisse nationale
de sécurisation, serait un premier pas. Mais en tout état de cause, tout
dépendra ensuite de l’application que voudront lui donner les acteurs
économiques de la filière. Les éleveurs sont prêts à s’engager, mais pas à
n’importe quelles conditions, pas à n’importe quel prix !
Communiqué FNB du 25 avril 2013
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