La mobilisation des producteurs de lait ne faiblit pas depuis de longues semaines. Preuve que leur combat est juste. L’envolée de leurs coûts de production doit être répercutée sur l’aval de la filière laitière. Le prix du lait doit être revalorisé.
La FNPL n’a cessé de répéter que le marché laitier français ne fonctionnait pas correctement. Les opérateurs de la filière - transformateurs et distributeurs- se renvoient la balle. Au final, ce sont les producteurs de lait qui font les frais de cette course au moins disant. Le lait a une valeur. Le brader et mettre ainsi en péril l’élevage laitier n’enrichit personne.
La FNPL appelle depuis plusieurs mois la filière laitière à prendre ses responsabilités. L’occasion lui en est donnée avec l’organisation de la table ronde laitière, le 8 avril, sous l’égide des pouvoirs publics. Son principe a été acté par le ministre de l’Agriculture, Stéphane Le Foll à la demande de la FNPL.
La FNPL a plaidé pour que cette réunion s’organise afin de trouver des solutions concrètes et rapides au désarroi des éleveurs laitiers. L’enjeu est de répondre, à une situation exceptionnellement grave, par une solidarité sans faille et sans arrière-pensée de l’aval de la filière.
Les annonces du ministre sur la LME (loi de modernisation de l’économie) au congrès de la FNPL vont dans le bons sens mais ne sont pas d’application immédiate. En effet, les mécanismes de révision des prix liés aux cours des matières premières, ainsi que le renforcement de la transparence et des sanctions devraient être intégrés dans le projet de loi sur la consommation discuté au parlement en juin. Ce rééquilibrage du rapport de force dans le cadre de la LME doit logiquement avoir un effet favorable sur le prix payé au producteur à moyen terme. Sur le court terme, à J-5 de la tenue de la table ronde laitière, il y a toujours urgence. Les producteurs de lait n’en peuvent plus d’attendre !
Communiqué FNPL du 3 avril 2013
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