mardi 30 avril 2013

Suspension des néonicotinoïdes : beaucoup de doutes

L'absence de majorité qualifiée au sein de l'U.E. entre Etats-membres pour une suspension pendant 2 ans des produits de la famille des néonicotinoïdes renvoie de droit à la Commission européenne la décision de mettre en oeuvre ou non cette suspension. Pour certains, cette mise en oeuvre sembleacquise et satisfaisante. ORAMA demande au contraire à la Commission de renoncer à une telleposition.

Seraient concernés les produits à base d'imidaclopride, de clothianidine et de thiametoxam,notamment pour les cultures de colza, tournesol, maïs voire le pois à compter du 1er décembre.

Cette décision aggraverait la situation des producteurs de grandes cultures en France, déjà affectéspar la suspension du thiametoxam sur colza l’été dernier.

L’absence de majorité qualifiée démontre bien les doutes importants qui pèsent dans ce dossier. Ledéfaut de preuves irréfutables et le refus de reconnaître des causes multifactorielles à la mortalitédes abeilles risquent de se traduire, de fait, par une nouvelle utilisation excessive du principe deprécaution. En outre, ce sont des moyens de protection efficaces qui seraient à nouveau écartés sans démonstration probante de la boite à outils des producteurs qui subiraient ainsi une moindre productivité de leurs cultures.

En tout état de cause, les filières des grandes cultures réitèrent leur demande de conduire et de poursuivre dès cette campagne avec les instituts techniques, dont l'institut de l'abeille, et la recherche publique des expérimentations " grandeur nature " quant aux effets des produits issus de la famille des néonicotinoïdes sur les abeilles.

Communiqué ORAMA du 29 avril 2013

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