Notre congrès n’aura pas laissé insensible les autorités
de ce pays et les représentants de l’Etat. Sans doute s’inscrivait-il dans un
contexte de tension exacerbé par les 900 agriculteurs réunis à Nevers ce jour
même, mais les différents rapports et mon attaque envers le peu de fiabilité de
la parole présidentielle a dérangé la léthargie de ceux qui sont payés pour le
défendre.
La session de la chambre d’agriculture 15 jours
auparavant avait déjà donné le LA en expliquant bien que la réforme de la PAC
serait perdante pour notre département.
C’est donc de concert que nos deux organismes mettent une
certaine pression sur ceux qui auraient bien voulu que cette réforme passe
inaperçue et surtout qu’on se laisse aller dans un discours ambiant que les communicants
avaient réussi à n’en démontrer que le côté positif même si c’est le plus
minime.
Vous avez pu voir le déchaînement médiatique de ceux qui
s’en sont pris à notre syndicat tentant de me faire passer pour l’homme à
abattre alors que bien qu’invités, ils étaient absents pour écouter les
discours. Il suffit d’un bon mot dans la presse pour que tout prenne de
l’ampleur et que le commentaire sur la forme dépasse le fond.
Mais tant mieux, car l’essentiel est de faire avancer l’intérêt
des agriculteurs même si cela passe par le « buzz » et au soir même
de notre congrès le cabinet de Stéphane Lefoll souhaitait avoir le texte des
motions que nous avons voté, quelques jours après le préfet nous fixait à
Patrice Bonnin et moi-même un rendez vous, et nous apprenions aussi que le
ministère acceptait la rencontre que nous avions sollicité.
A ce jour nous sommes loin d’espérer rétablir en votre
faveur ce que la PAC va vous enlever, mais nous savons déjà que bien qu’exclu
en prime abord des zones intermédiaires, sur pression de notre syndicat
départemental relayé par notre structure nationale les cantons limitrophes de
la Saône et Loire, du Cher et de la Nièvre seraient inclus dans cette zone, si
importante pour le déclenchement des aides du second pilier. Les négociations
sur la PMTVA ne sont pas conclues et nous espérons peser encore sur une
dégressivité douce afin de limiter les dégâts. La FNSEA a mis en demeure le
gouvernement de ne pas présenter un projet qui verrait apparaître une
différence de plus de 25€ entre les différentes tranches de 40 vaches.
Ce qui reste inquiétant sont surtout les fonds qui seront
gérés par la Région. Entre une vice-présidente à l’agriculture sans pouvoir, un
président dogmatique et notre structure régionale ne désirant pas forcément
nous aider, nous devrons nous battre seuls.
Je reste pragmatique, les combats sont loin d’être terminés et nous avons besoin de votre soutien ! Ce soutien doit être
financier par vos cotisations car c’est le seul moyen d’accéder aux prétoires
qui nous donneront la parole, et votre soutien doit être par votre mobilisation
le cas échéant, car ce qui se décide sur le tapis vert ne peut l’être que sous
l’effet de la pression.
Nous vous prouvons
chaque jour que nous battons pour vous, alors prouvez nous de votre côté que
vous nous soutenez.
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