mercredi 23 avril 2014

Edito du Président de la FNSEA03, Emmanuel FERRAND

Chers adhérents,
Emmanuel Ferrand,
Président de la FNSEA03

Notre congrès n’aura pas laissé insensible les autorités de ce pays et les représentants de l’Etat. Sans doute s’inscrivait-il dans un contexte de tension exacerbé par les 900 agriculteurs réunis à Nevers ce jour même, mais les différents rapports et mon attaque envers le peu de fiabilité de la parole présidentielle a dérangé la léthargie de ceux qui sont payés pour le défendre.
La session de la chambre d’agriculture 15 jours auparavant avait déjà donné le LA en expliquant bien que la réforme de la PAC serait perdante pour notre département.
C’est donc de concert que nos deux organismes mettent une certaine pression sur ceux qui auraient bien voulu que cette réforme passe inaperçue et surtout qu’on se laisse aller dans un discours ambiant que les communicants avaient réussi à n’en démontrer que le côté positif même si c’est le plus minime.
Vous avez pu voir le déchaînement médiatique de ceux qui s’en sont pris à notre syndicat tentant de me faire passer pour l’homme à abattre alors que bien qu’invités, ils étaient absents pour écouter les discours. Il suffit d’un bon mot dans la presse pour que tout prenne de l’ampleur et que le commentaire sur la forme dépasse le fond.
Mais tant mieux, car l’essentiel est de faire avancer l’intérêt des agriculteurs même si cela passe par le « buzz » et au soir même de notre congrès le cabinet de Stéphane Lefoll souhaitait avoir le texte des motions que nous avons voté, quelques jours après le préfet nous fixait à Patrice Bonnin et moi-même un rendez vous, et nous apprenions aussi que le ministère acceptait la rencontre que nous avions sollicité.
A ce jour nous sommes loin d’espérer rétablir en votre faveur ce que la PAC va vous enlever, mais nous savons déjà que bien qu’exclu en prime abord des zones intermédiaires, sur pression de notre syndicat départemental relayé par notre structure nationale les cantons limitrophes de la Saône et Loire, du Cher et de la Nièvre seraient inclus dans cette zone, si importante pour le déclenchement des aides du second pilier. Les négociations sur la PMTVA ne sont pas conclues et nous espérons peser encore sur une dégressivité douce afin de limiter les dégâts. La FNSEA a mis en demeure le gouvernement de ne pas présenter un projet qui verrait apparaître une différence de plus de 25€ entre les différentes tranches de 40 vaches.
Ce qui reste inquiétant sont surtout les fonds qui seront gérés par la Région. Entre une vice-présidente à l’agriculture sans pouvoir, un président dogmatique et notre structure régionale ne désirant pas forcément nous aider, nous devrons nous battre seuls.
Je reste pragmatique, les combats sont loin d’être terminés et nous avons besoin de votre soutien ! Ce soutien doit être financier par vos cotisations car c’est le seul moyen d’accéder aux prétoires qui nous donneront la parole, et votre soutien doit être par votre mobilisation le cas échéant, car ce qui se décide sur le tapis vert ne peut l’être que sous l’effet de la pression.

Nous vous prouvons chaque jour que nous battons pour vous, alors prouvez nous de votre côté que vous nous soutenez. 

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