jeudi 10 novembre 2011

Contrat Lactalis : des avancées mais un gros « bug » (Communiqué FNPL du 4 novembre 2011)

La FNPL l’a depuis longtemps affirmé : la contractualisation est un outil indispensable pour sécuriser la filière dans un monde de plus en plus libéral, où la puissance publique abandonne son action de régulation sur les prix et les volumes.
La FNPL rappelle également qu’une contractualisation équilibrée ne peut se concevoir sans un rôle important de l’interprofession et sans un partenariat entre les entreprises et des organisations collectives non commerciales de producteurs.
C’est pourquoi, la FNPL a apporté tout son soutien dans l’implication des groupements de producteurs qui ont su s’organiser pour négocier les conditions générales de vente avec les transformateurs privés.
Cela a d’ailleurs été le cas des producteurs livrant au groupe Lactalis, puisqu’une délégation représentative des groupements constituant une masse de plus de 3 milliards de litres, a su s’organiser et travailler tout l’été avec les représentants de l’entreprise permettant des avancées sur le projet initial.
Mais il y a un bug de taille!... Lactalis, qui a reconnu implicitement le rôle fondamental des groupements dans la négociation, fait aujourd’hui comme s’ils n’existaient plus ! Pourtant, le monde a changé, la reconnaissance formalisée des organisations de producteurs est devenue incontournable.
Les autres entreprises telles que Danone, Bongrain, Senoble et de nombreuses PME l’ont bien compris. Dès 2015, il faudra dialoguer en direct entre les groupements et leurs collecteurs sur la répartition territoriale des volumes, de même que sur les différents éléments du contrat. Et cela nécessite dès aujourd’hui une formalisation écrite de leurs relations.
C’est pourquoi la FNPL plaide pour que les discussions reprennent entre la délégation des groupements et Lactalis afin de finaliser formellement la relation entre l’entreprise et les organisations de producteurs. Dans le cas contraire, la FNPL appellera l’ensemble des éleveurs à ne pas signer les contrats Lactalis qui sont aujourd’hui moins protecteurs juridiquement qu’un contrat non écrit tel qu’il prévalait jusqu’ici.

Contacts : 
Gilles Psalmon : 01 49 70 71 89
Etienne Fabrègue : 01 49 70 71 95

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire