lundi 9 janvier 2012

La Sectione ovine au travail !

La Section ovine de la FNSEA 03, présidée par Philippe Boyer, s’est réunie jeudi dernier afin de faire un point sur l’actualité et mettre en exergue les sujets sur lesquels travailler en 2012. 

Une conjoncture en demi-teinte
La production française se porte relativement bien. Les abattages français d’agneaux ont augmenté de 3,1% entre 2010 et 2011 et des brebis de 5,6% sur la même période. Ces bons résultats ont été stimulés par des prix porteurs en 2011. Cette conjoncture favorable est cependant à nuancer : la consommation française de viande ovine semble diminuer et les prix à la hausse dans les supermarchés ne favorisent pas les achats. De plus, le recul des importations en provenance de Nouvelle-Zélande principalement peut aussi expliquer ce phénomène. En ce début d’année, les inquiétudes de la filière et de la section ovine se portent sur les prix. Seront-ils aussi bons que ceux de 2011 pour permettre aux éleveurs ovins de dégager un revenu au moins équivalent à ceux des autres productions agricoles ? 
Susciter de nouvelles vocations 
L’élevage ovin bourbonnais est le plus important de la région Auvergne. D’après les récents résultats du recensement agricole 2010, il compte 188 990 têtes dont 75% correspond aux brebis dites « nourrices ». Cependant, en 10 ans, le cheptel ovin a diminué de près de 40%. Cette diminution concerne aussi le nombre d’élevage. Alors que plus de la moitié des agriculteurs de l’Allier ont plus 50 ans, les futurs départs en retraite présage une chute brutale du nombre d’éleveurs ovins. Donc, une une baisse de production. Le renouvellement des générations est un enjeu pour la filière, d’où le travail engagé par la FNO (Fédération Nationale Ovine) pour attirer de nouvelles vocations à travers le projet « Reconquête ovine ». La section ovine souhaite trouver des solutions innovantes pour éradiquer les freins à l’installation dans l’Allier : manque de foncier, difficulté pour trouver des candidats, problème de transmission, etc. Il faut favoriser la reprise, la création ou l’agrandissement des troupes ovines,  notamment par la mise en relation des cédants et des repreneurs. 
L’identification ovine 
L’identification des ovins obéit à un règlement européen et français. En 2004, il a été décidé au niveau européen de réformer l’identification et la traçabilité des petits ruminants afin d’améliorer la gestion des crises sanitaires. De cette façon, la préservation de la santé des animaux et des consommateurs est garantie. L’identification permet aux éleveurs de gérer techniquement le troupeau et d’effectuer un suivi des traitements sanitaires. Ils disposent d’une traçabilité individuelle rendue obligatoire par la mise en place en 2010 de l’indentification électronique individuelle et le suivi individuel des mouvements en 2011. 
L’arrêté du 21 décembre 2011 revient sur le délai d’identification des ovins et des caprins et modifie celui de 2005. Les agneaux doivent être bouclés électroniquement avant les 6 mois après la naissance et avant le départ de l’exploitation. Pour les éleveurs qui gardent des agnelles de renouvellement éligibles à l’aide ovine, elles doivent être bouclées avant sept jours. 
En cas de perte de boucle, il est impératif de reboucler immédiatement avec une boucle provisoire rouge en attente de recevoir la nouvelle boucle jaune identique à l’ancienne. 10% des exploitations qui demandent l’aide ovine seront contrôlées, c’est pourquoi le respect des règles du guide des bonnes pratiques ovines est important. 
La PAC après 2013 
En octobre dernier, Dacian Ciolos, Commissaire européen à l'Agriculture et au développement rural, a présenté les propositions de la Commission européenne en matière de PAC post 2013. L’avenir des aides couplées dans les règlements a été posé. La Commission propose que les Etats puissent s’ils le souhaitent utiliser au moins 5% de leur plafond national disponible pour les paiements directs pour financer les aides couplées de l’article 68, la PMTVA (la prime au maintien des vaches allaitante) et/ou d’autres aides dont certaines seront découplées en 2012. Cette enveloppe pourrait atteindre 10% dans le cas de la France. Actuellement, le règlement ne définit pas clairement les aides couplées qui seront prises en compte. Les productions éligibles devraient cependant être les mêmes qu’aujourd’hui. 
Il existe actuellement deux types d’aides couplées : les aides qui datent des précédentes réformes de la PAC dont la PMTVA et les nouvelles primes couplées créées par la réforme de 2009 grâce à l’article 68 (la prime supplémentaire aux protéagineux, la nouvelle prime aux ovins, etc.). 
En 2013, les fonds européens versés pour la PMTVA en France représenteront 63% du montant alloué aux aides couplées françaises. La suppression de cette aide affecterait spécialement la France. Les prochains débats reposeront donc sur la question du devenir de cette aide. Dans ce contexte, la Section ovine s’inquiète de la disparition ou de la diminution de l’aide accordée au secteur ovin au profit de l’élevage allaitant, et demande que l’élevage ovin ne soit pas oublié dans les débats européens et français. 

D’autres thèmes ont alimenté cette réunion de la section ovine : génétique, sanitaire, cotisation GDS, etc. Elle souhaiterait qu’une partie des adhésions GDS alimente une caisse coût dur dans le cas où apparaîtraient des problèmes sanitaires ou autres dans les exploitations. 

Si vous êtes intéressés pour travailler sur ces sujets et/ou si vous souhaitez recevoir des informations complémentaires sur la filière ovine émanant de la FNO notamment, n’hésitez pas à vous faire connaître auprès de la FNSEA 03.

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