mardi 14 février 2012

Le grand retour de l’Allier au Congrès de la SNFM !


Après plusieurs années d’absence, la Section des fermiers 03, représentée par Alain RATEL, Président de la section, et Eric BLANCKAERT, vice-président, a participé au congrès de la SNFM la semaine dernière à Agen. Sa reconnaissance par le national depuis décembre, réaffirmée au congrès, lui donne aujourd’hui la possibilité de bénéficier d’un soutien juridique national et de formation.

« Le fermier au cœur des territoires ruraux »
Ce 64ème congrès de la SNFM avait pour thème « Le fermier au cœur des territoires ruraux ». Les territoires ruraux ne se cantonnent plus essentiellement à la pratique de l’activité agricole. Les agriculteurs sont amenés à partager de plus en plus le foncier. L’espace agricole est grignoté par l’urbanisation, réaffecté à d’autres usages tels que les loisirs ou la production énergétique, morcelé, etc.
Le foncier agricole n’est pas une ressource inépuisable. 26m² disparaissent chaque seconde alors que sa vocation première est de nourrir les hommes. On estime qu’il faudrait augmenter la production agricole mondiale de 70% d’ici 2050 pour nourrir la planète. Mais comment faire face à la « gourmandise urbaine » ? En outre, comment assurer le renouvellement des générations sans espace de travail et outil de production ?
Pour la pérennité et la durabilité de nos entreprises agricoles
La SNFM demande que la déclaration du fonds agricole devienne automatique lors de l’installation d’un agriculteur et non plus optionnelle. En cas d’expropriation ou perte de surface, le preneur serait indemnisé à hauteur du préjudice subi. Elle demande une compensation agricole au même titre que la compensation écologique en cas d’artificialisation du foncier.
La SNFM regrette l’assouplissement du contrôle des structures depuis 2006. Dans le cas de reprise soumise à déclaration pour exploitation personnelle, elle souhaiterait que celle-ci soit mieux encadrée afin d’éviter les abus ou la fragilisation des exploitations concernées. Sans empêcher le propriétaire de reprendre ses terres, elle demande à ce que la viabilité de l’exploitation amputée, ainsi que celle du repreneur, soit évaluée par des experts.
Par ces outils, la SNFM veut défendre la gestion entrepreneuriale de l’exploitation. « Les exploitations agricoles doivent être considérées en tant que telles », a souligné Sylvie LE BRUN, Présidente de la SNFM, au cours du Congrès.
Aussi, elle souhaite que les collectivités prennent mieux en compte l’agriculture lors de l’élaboration de leur plan d’urbanisme. La protection du foncier agricole passe également par la conscience collective. Dans le même sens, la SNFM aimerait que les Commissions de consommation des espaces agricoles deviennent de « véritables instances de protection du foncier agricole » où la présence d’un fermier serait incontournable et non pas qu’optionnelle.
Le statut du fermage : un atout et un outil pour tous les fermiers
75% de la SAU est exploitée par des fermiers. Le statut du fermage est le véritable outil pour la sécurisation du foncier et le maintien de bonnes relations entre bailleurs et preneurs. Il est cependant mal connu, surtout des plus jeunes agriculteurs.
« Le statut du fermage est un support primordial dans le cadre de l’installation et la transmission, bien avant le matériel et le bétail. Sans foncier, pas de possibilité de développer son activité agricole. Il est nécessaire que les jeunes qui s’installent soient obligatoirement informés des modalités qui régissent le statut du fermage et des litiges qui peuvent exister si celui-ci a été mal connu et négocié. Ils doivent pouvoir s’engager en toute connaissance de cause et sécuriser leur projet.», comme l’a rappelé Alain Ratel lors de son intervention pour le Massif Central. Lors de ce congrès, une convention de partenariat a été signée entre le secrétaire général de la SNFM, Thierry CUBIZOLLES, et Arnaud TACHON des JA en vue de communiquer sur le statut du fermage, son ordre public et généraliser son application.
Cet outil a néanmoins besoin d’être actualisé afin de répondre aux attentes des agriculteurs et de l’agriculture, tout en conservant son caractère d’ordre public.

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