Mais au final, les
éleveurs se retrouvent face à un dispositif vidé de son sens principal :
le SNIV a bloqué le cadre-type interprofessionnel qui prévoyait des contrats
avec prise en compte du coût de production, et la circulaire du ministère
n’impose pas cette disposition.
De plus, la diffusion
très tardive de la circulaire par les services du ministère ajoute à la
confusion. Elle oblige les éleveurs et les abatteurs à agir dans la
précipitation, en totale contradiction avec l’objectif initial de vraie structuration
des relations filière.Enfin, les modalités d’application décidées par les pouvoirs publics ne sont pas acceptables :
. le seuil minimum de
bovins est inadapté à la réalité des élevages. La FNB avait demandé un seuil à
30 animaux et non 50.
. le principe de
stabilisateur financier sur le montant de l’aide par animal ne donne aucune
visibilité sur le futur montant d’aide. Sera-t-il à 60 euros ou plus, … ou bien
à 20 euros ? Surtout il n’est pas équitable dans la répartition de l’aide
entre les éleveurs. La FNB préconise un plafond en nombre d’animaux primés par
élevage, qui garantit de primer le même nombre d’animaux par éleveur éligible.
Dans ce contexte, la
FNB renouvelle son appel aux éleveurs de ne pas signer des contrats « au
rabais » qui n’offrent aucune garantie en l’absence d’une référence au
coût de production et s’assimilent plus à un bon de livraison à
l’abatteur !
La priorité pour
l’avenir de l’élevage est avant tout la meilleure valorisation des animaux sur
les différents marchés, et donc le maintien de la priorité Export et une
« contractualisation positive » intégrant les coûts de production. C’est
sur cet axe majeur que la FNB se mobilise depuis le blocage des abattoirs à
l’automne 2010, avec de premiers résultats significatifs, grâce à la politique
export, sur la hausse du prix des bovins mâles et femelles. Il faut garder ce
cap !
Communiqué FNB
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire