Favoriser
le développement de l'autonomie alimentaire et fourragère des exploitations
bovines est une nécessité, face au nouveau contexte climatique et économique
pour l'élevage. Bruxelles ne semble pas encore avoir pris la mesure de cet
enjeu.
C'est
une nécessité alors que le changement climatique multiplie les sécheresses avec
une sévérité accrue, et remet donc en cause les systèmes de production
uniquement basés sur la pousse de l'herbe en prairies permanentes. La
sécheresse de 2011 en a été particulièrement révélatrice.
C'est
une nécessité également dans un contexte économique de plus en plus défavorable
aux exploitations d'élevage, en raison de la hausse structurelle des prix des
fourrages et de l'alimentation animale (céréales, protéines végétales) dans le
sillage des cours mondiaux des productions végétales.
C'est
une nécessité enfin au plan environnemental et énergétique, tant il apparaît
illogique de transporter chaque année de
telles quantités de pailles et fourrages, dont une large partie pourrait être
produite sur l'élevage même, avec un équilibre agronomique meilleur.
La
Fédération Nationale Bovine juge en conséquence largement insuffisantes les
évolutions qui viennent d'être évoquées par la Commission au sujet du statut et
obligations liées aux prairies dans le verdissement de la PAC post 2013.
La
FNB rappelle sa demande d'autoriser les exploitations à faire entrer dans la
rotation jusqu'à 30% de la surface en prairies permanentes, et de réviser la
définition de ces prairies permanentes qui doit cibler des surfaces n'ayant
jamais été cultivées.
C'est
sur une telle approche, conciliant équilibre agronomique, environnement et
exigences de compétitivité économique et d'adaptation que doit reposer la
définition de la politique communautaire. Il appartient au Parlement Européen
et à ses élus de rectifier les contradictions actuelles de la Commission dans
ce domaine.
Communiqué FNB du 16 mai 2012
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