En introduction, les trois ministres
(Stéphane LE FOLL, Benoist HAMON et Guillaume GARROT) qui coprésidaient cette
table ronde ont clairement affiché l’objectif de la réunion : marquer une
nouvelle étape dans l’information du consommateur en anticipant
l’extension de l’étiquetage de l’origine aux produits à base de viande et aux
plats préparés qui ne peut être, dans le respect du cadre communautaire actuel,
rendu obligatoire par voie réglementaire.
INTERBEV, par la voix de son Président
Dominique LANGLOIS a demandé « solennellement, au nom de la filière, que
les informations transmises, y compris aux industriels des plats préparés, soient
reprises pour étiqueter l’origine de la viande présente dans les plats préparés
et les produits à base de viande et répondre ainsi à la demande légitime du
consommateur ».
Pierre CHEVALIER, au titre de la FNB a
insisté sur la position unanime des organisations professionnelles d’INTERBEV
qui répond à la demande des consommateurs comme le souligne le communiqué
commun UFC QUE CHOISIR – FNB du 20 février. Il a également démontré que
l’étiquetage de l’origine de la viande dans les produits à base de viande ne se
heurtait aucunement à une problématique de prix.
COOP de France et INAPORC se sont
déclarés favorables à l’extension de l’origine de la viande aux produits
transformés.
FCD a déclaré entendre « la
demande des consommateurs, de la filière et des Ministres, et nous vous
accompagnerons dans cette démarche qui doit être volontaire et encouragée dans
ce sens » et a souligné un ensemble de sujets à régler : champ
d’application (% de viande présente), questions techniques (approvisionnement,
gestion des Marques Distributeurs avec plusieurs fabricants), l’absence de
distorsions de concurrence, contrôles (référentiel fournisseurs, coordination
des contrôles, partage des coûts).
Pour l’ANIA, la problématique de
l’étiquetage de l’origine est une démarche individuelle d’entreprise. Elle
n’est donc pas favorable à une démarche collective qui s’apparenterait à une
mesure protectionniste en violation des règles du marché unique et qui ne peut
être arrêtée que dans un cadre communautaire. L’ANIA a émis deux propositions :
1) renforcer les contrôles de la DGCCRF, 2) établir une charte collective des
autocontrôles reposant sur l’observation d’indicateurs à préciser.
Les industriels de la charcuterie, des
surgelés et des conserves ont exprimé une position défavorable à l’étiquetage
de l’origine.
En synthèse, les Ministres ont défini
les actions à entreprendre rapidement (cf : communiqué de presse
interministériel) :
1)
Accélérer les travaux européens sur
l’étiquetage
2)
S’engager dans un étiquetage volontaire
3)
Etablir une Charte collective des
autocontrôles
4)
Définir la qualité des matières premières
utilisées dans les plats préparés et les produits à base de viande.
Communiqué FNB du 21 février 2013
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