vendredi 21 septembre 2012

Non à l’ensauvagement des territoires

Pour la première fois de mémoire d’hommes, un éleveur est contraint de redescendre ses brebis prématurément des estives ariégeoises pour cause de prédation. Le troupeau avait été attaqué six jours consécutifs, parfois à moins de 100 mètres de la cabane du berger. Le responsable ? Un ours, déjà connu des éleveurs pour avoir attaqué des troupeaux. Capturé, il avait été déplacé mais n’a pas tardé à recommencer …

La semaine dernière, le CNPN (Conseil National de la Protection de la Nature) refusait d’autoriser le prélèvement de deux lynx dans le Jura. Spécialisés sur un troupeau ovin, ces deux animaux ont fait chez un seul éleveur plus de 40 victimes depuis le début de l’année.

Et pendant ce temps, les attaques de loups font toujours rage dans les Alpes, mais aussi dans les Vosges et le Massif Central… La présence et la croissance de ces populations de prédateurs ne sont plus maitrisées.

Partout, c’est l’animal sauvage qui est préféré à l’homme et à ses troupeaux domestiques. Nos dirigeants politiques ont manifestement fait le choix de l’ensauvagement des territoires au détriment de la présence humaine et l’activité économique des massifs.

Pourtant c’est bien l’homme et ses troupeaux qui permettent l’entretien des territoires nécessaire aux activités du tourisme, et qui sont le dernier rempart contre la désertification des zones rurales.

Au lendemain de la conférence environnementale, où le sujet n’a apparemment pas été abordé, la FNO se demande quelle biodiversité les citoyens français veulent-ils sur leur territoire. Si l’objectif de protection des grands carnivores est atteint, c’est l’élevage qui aujourd’hui est en voie de disparition des massifs où ils sont présents…

Quelle viande mangerez- vous demain ? Combien coûteront vos forfaits de ski quand les pistes seront entretenues à la débrousailleuse ? Qui remplira nos écoles de campagne ?

Communiqué FNO du 21 septembre 2012

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