Sodiaal, la plus grande coopérative laitière française a choisi de ne pas montrer l’exemple. Cette entreprise qui dit privilégier les hommes et leur travail plutôt que la rémunération du capital, a décidé de sacrifier le revenu de ses associés coopérateurs pour des considérations purement financières.
Alors que les éleveurs laitiers sont confrontés à une forte hausse de leurs charges d’exploitation, Sodiaal agit au mépris de l’intérêt de ses sociétaires, bafouant les valeurs de la coopération. Ceux qui nous expliquent que les coopératives doivent voir plus loin que la finance, devraient balayer devant leur porte.
Alors qu’elle a présenté, avec optimisme, ses résultats de l’année 2011 en juin dernier, trois mois plus tard, cette même coopérative nous explique que rien ne va plus.
La décision de Sodiaal de baisser le prix du lait à ses producteurs, en s’affranchissant des tendances définies par l’interprofession, n’est pas acceptable.
La FNPL ne peut donc accepter cette décision d’accentuer la baisse du prix du lait (volume A) de 5 euros/1000 litres. Quant au fameux prix différencié, Sodiaal annonce un prix B amputé de 15 euros par rapport à la valorisation beurre/poudre calculée par l’interprofession.
Alors que Sodiaal justifie l’injustifiable au regard d’un marché du lait de consommation perturbé, la FNPL demande de toute urgence que l’interprofession se saisisse du dossier.
La FNPL veut que les acteurs de la filière lait de consommation se réunissent avec la grande distribution pour trouver des solutions.
La FNPL a déjà, à de multiples reprises, alerté sur cette délicate situation du marché du lait de consommation. Il devient intolérable que les négociations tarifaires entre les entreprises et la grande distribution se soldent systématiquement par des baisses de prix payés aux éleveurs.
Il serait temps que les Pouvoirs Publics, conscients de ce déséquilibre dans les rapports de force, prennent enfin les mesures qui s’imposent.
Communiqué FNPL du 3 septembre 2012
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